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REVENIR AVEC LA TRANSE

SUITE DES POSTS N°32 et 33

LETTRE À ALAIN – Dernier ROUND

 

Quand je suis me rendue à ta cérémonie funéraire quelques jours plus tard, j’ai à nouveau senti la transe venir mais elle est restée discrète et légère. Comme une réplique du séisme primordial. Je me suis concentrée sur mes pieds, sur mon ancrage à cette terre.

 

Alain, tu m’as offert un autre enseignement incroyable, en plus de celui de l’écoute à ton chevet à l’hôpital. J’ai pu expérimenter, vivre concrètement le lien complexe et étroit entre mon corps physique, mes émotions, mon système énergétique et ma connexion spirituelle.

Je sais maintenant comment la transe nous offre un espace pour traverser autrement les épreuves de la vie.

 

Depuis, j’ai fait le deuil de toi avec une douceur et une facilité incroyable.

Depuis, tu viens me faire signe de temps à autre.

 

La dernière fois, c’était il y a peu. J’étais également dans un process de transe consciente, guidée en ligne par mes collègues de « Circle of Light », chez moi. Je contactais une grande peur. Avec la distance que nous offre la transe pour retraverser des traumas et les transcender.

Je sentais quelqu’un me poursuivre et je courrais. J’ai vécu cette scène et cette terreur dans mes cauchemars d’enfant tellement souvent… Là, ça me disait d’arrêter de fuir. Ça me disait de faire face. Me retourner, faire face et attendre. Attendre ? Quoi ? Qu’allait-il arriver ? Je me répétais en boucle : « Tu es chez toi et en sécurité. Tu es chez toi et en sécurité. » 

 

Rien n’est arrivé. En me confrontant à cette peur, en respirant avec elle, elle s’est dissoute.

La transe nous montre toujours le chemin pour traverser. Elle est l’inverse de toutes les stratégies d’évitement que nous mettons en place dans nos vies. Elle libère.

 

Puis, la vision m’a demandé de me mettre en mouvement, de retourner sur mes pas pour retrouver un point de départ. Là, il y avait comme une sorte de masse au sol que je devais franchir. Tu es alors apparu dans ma vision et tu m’as prise par la main pour m’aider à l’enjamber. Enfin, tu m’as accompagné jusqu’à une sorte de plafond de verre dominant une forêt. Je l’ai cassé à gros coup de marteau, pour me laisser tomber, m’abandonner au ciel et retourner sur terre, au cœur des arbres.

 

Tu es toujours là Alain. Une part de toi rôde comme les Dieux, non loin, avec bienveillance. Prête à m’aider.

Toujours là.


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